La Région se mobilise pour réduire les factures d’énergie des lycées, de ses propres locaux, et étend son action au monde économique et dans les transports pour encourager les projets vertueux.
« La meilleure énergie, c’est celle qu’on ne dépense pas. Et cela demande de prendre des mesures d’urgence et de bon sens. » Face à la crise énergétique, Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, répond présent avec des mesures concrètes.
En réponse à la crise énergétique, la Région vient d’adopter un plan de sobriété dans les lycées. Doté de 80 millions d’euros (60 millions pour les lycées publics et 20 millions pour les lycées privés), ce plan permettra de réduire de 30 % la consommation énergétique et les émissions de CO2 de tous les lycées de la région, avant 2024. La Région a également pris des mesures pour limiter la facture énergétique de ses deux sièges. En ce sens, l’institution poursuivra ses efforts et envisage de déployer davantage les panneaux photovoltaïques sur ses bâtiments (déjà présents sur 2 600 m² des Hôtels de Région et sur 150 000 m² des toitures de lycées).
En termes de développement économique et d’innovation, même effet d’entraînement. La Région propose des aides financières aux entreprises, dont celles qui ont fait de la décarbonation un axe d’effort particulier. À l’instar de Greenfab, qui fabrique en Haute-Loire des panneaux d’isolation en carton et papier recyclés. L’institution conduit aussi un certain nombre d’actions dans le cadre du plan de relocalisation pour faire de la décarbonation des entreprises un axe fort.
Dans le domaine de la mobilité, la décarbonation est également au cœur des préoccupations de la Région. Depuis plusieurs années, la filière hydrogène, carburant du futur, y est encouragée et soutenue. Le projet Zero Emission Valley s’appuie en effet sur une expertise déjà très développée en Auvergne-Rhône-Alpes, avec 80 % des acteurs nationaux présents sur le territoire. Il s’agit du premier projet européen de mobilité hydrogène comportant le déploiement simultané de 20 stations et de véhicules.
Côté transports en commun, la révolution est en route : la flotte des bus à haut niveau de service (BHNS) sur la ligne Lyon-Trévoux fonctionnera à l’hydrogène (fin 2026, début 2027), et le premier autocar rétrofité avec une pile à combustible française 100 % hydrogène et de technologie française vient d’être présenté au public et va entrer en service. Le projet de création d’un pipeline hydrogène dans la Vallée de la chimie, dans le sud de la métropole de Lyon, vient également d’être présenté en octobre.
Soutenu par la Région, ce projet vise à conforter sa position de pionnière de la décarbonation et de l’hydrogène vert. « Oui, nous pouvons décarboner nos mobilités, renforcer notre souveraineté énergétique et lutter contre le changement climatique en innovant et misant sur nos entreprises », conclut Laurent Wauquiez.